Stage ACO dans le Morvan

Pâques 2019, les écoles Route et VTT de l’ACO se sont donnés rendez-vous pour un stage de 3 jours dans le Morvan. Dix ans après le dernier stage conjoint organisé par l’ACO, nous avons ainsi renoué avec un partage de notre passion commune pour la petite reine. A l’initiative des encadrants de l’ACO, rendez-vous fut pris dans le centre ActiVital au bord du Lac des Settons, qui servira de « camp de base » à ce joli groupe de 19 personnes, 15 cyclistes et 4 randonneurs.

Au cœur de la Bourgogne et de la Nièvre, le Morvan avec ses paysages aux airs de Canada, est un massif granitique. Ses vallons forestiers peuplés de feuillus et de sapins, entrecoupés de lacs offrent un incroyable terrain de jeu pour les vététistes. Ses 680 kilomètres de pistes balisées constituent la Grande traversée du Morvan (GTM) et rejoignent la Grand Traversée du Massif central (GTMC). Les routiers ne sont pas en reste avec ses belles routes départementales et chemins vicinaux peu fréquentés aux dénivelés « colombiens ». Un superbe terrain de jeu  offrant des parcours adaptés à notre groupe Route et aux 3 groupes de niveau VTT.

Bien qu’à quelques encablures du Mont Beuvray et du site archéologique de Bibracte, capitale des Eduens, nous n’avons croisés aucun druides ; probablement partis rejoindre en séminaire les Arvernes sur les plateaux de Gergovie !

 Arrivés sur place samedi midi pour un pique-nique, chacun fut ensuite prompt à enfourcher son vélo pour partir à la découverte de ce territoire. Et ce fut chose faite avec une sortie tonique et sélective avec de forts dénivelés, en direction du Saut du Gouloux et sa cascade pour le uns, et Saint Brisson, ou le tour du lac pour les autres,  alternant passages rocailleux et rus en cru. Après la traditionnelle séance de lavage de vélo en bordure de lac, le diner fut le bienvenu, puis un coucher tôt afin de reprendre ses forces pour la journée du lendemain qui s’annonçait longue.

Le dimanche, après une heure perdue  à essayer de démarrer la voiture du club dont la batterie avait décidé de rendre l’âme lors ce voyage printanier, les 4 groupes partirent explorer de nouvelles routes (par le col de Haut Folin, point culminant du massif du Morvan) et chemins de ce territoire en direction de Lac de Pannecière ou de la vallée de la Cure, emmenant avec soi son casse-croute de sportif. Une sortie longue, où l’endurance prime sur la performance et qui a vu revenir des vététistes et routiers marqués par l’effort mais heureux. Heureux du temps passés sur les vélos, dans ces paysages paisibles aux senteurs de prairies fleuries et de sous-bois de pins si caractéristiques, où l’on ne rencontre que de rares automobiles ; un désert de nature rassérénant.

Nous voici dans les meilleurs hospices, pour entamer notre « apéritif des régions » où chacun a pu partager et faire partager un peu de sa culture, et de ses spécialités. Rien de tel pour délier les langues, lier les relations, … et déplier les jambes qui en avaient bien besoin.

Quelle journée et quelle météo ! Le soleil nous a accompagné jusqu’à son couché rougeoyant à l’horizon.

Lundi déjà. Avant que ne sonne l’heure du retour, ce fut pour tous l’occasion d’une dernière sortie, en forme de décrassage, plus courte, sous une température plus fraiche peinant à faire redémarrer les organismes. Dernier casse-croûte et sandwichs au Jambon de Morvan au bord du lac, et nous reprîmes la route en direction de l’ile de France.

Moments de route que certains de nos jeunes stagiaires mirent à profit pour se reposer.

Dans l’histoire régionale bourguignonne, les Morvandeaux qui descendaient de leurs hauts plateaux pour le travail des vignes étaient réputées pour leur caractère taciturne et froid comme leurs montagnes. Ils lui léguèrent ce proverbe :

Point ne vient du Morvan,
bonnes gens, ni bon vent.

J’en déduis que les bourguignons ne faisaient pas de vélos ! cqfd.

Quel endroit et quel accueil ! C’est à la nostalgie des lendemains et des jambes fatiguées que l’on se dit : «  je reviendrai ! ».